Euh... C'est toi ?
 @Isaac Lee-Hale

On dit de toi que tu es quelqu’un d’assez prévisible, surtout en amour mais c’est une chose qu’on ne peut pas te reprocher, surtout venant de tes proches. Surtout quand on sait à quoi ressemblaient tes derniers rancards. Des profils en apparence parfait, des hommes comme tu aimes, grands, blond, chic, amoureux de la musique, curieux du monde. Bien trop parfait quand on y pense. Surtout que finalement, quand on voit tes derniers rancards, il est facile de réaliser que tout cela n’était que des profils, des illusions. La triste réalité de ce monde qui t’explose en plein visage au moment où tu te retrouves face à un homme marié, un gay ou encore un homme qui te proposes simplement une histoire romantique à partager avec deux autres femmes. Clairement, tu attires les crétins depuis des années maintenant. Et derrière ce que chacun voit comme un grain de folie, toi, tu le vois comme ton happy-end tant mérité. Surtout que cette fois, tu as été prudence. Cette fois, vous avez pris le temps d’apprendre à vous connaitre et pour ta part d’apprendre à lui laisser une chance dans ton cœur. Cela fait des mois que tu parles à Isaac, de tout et surtout de rien. Des mois que vous vous envoyez des photos de vous, de vos journées, de votre quotidien alors est-ce si fou de traverser le pays pour le voir ? Oui, un peu peut-être mais tu ne la réalise qu’une fois arrivé à North Pole. Quand le taxi te fais traverser une ville qui ne ressemble en rien à Houston où même les températures les plus basses ne peuvent pas concurrencer celle que tu ressens ici. Finalement, il te dépose devant une usine. De sirop d’érable. D’abord surprise, tu demandes au chauffeur de te confirmer qu’il a bien compris où tu souhaitais aller. Apparemment, c’est drôle. En tout cas, ça le fait rire alors que toi, tu as dû mal à comprendre mais soit. La ville est petite et surtout, tu n’as pas la moindre adresse alors, tu décides de descendre, ta valisette derrière toi. Et soudainement, tu comprends que tout va devenir réel et tu sens ton cœur qui se met à battre un peu vite. Tu avances lentement vers les grandes portes de l’usine quand soudain un groupe en sort, surement des ouvriers alors tu t’approches d’eux en espérant avoir des informations pour retrouver Isaac.

Une journée de plus à l'usine de ton père. Oui, Monsieur Lee c'est véritablement ton père. Ce n'est peut-être pas celui qui t'a donné la vie, mais il t'a donné l'envie de vivre et puis il t'a aussi appris à te raser. Capte très important quand un jeune prépubère veut devenir un homme. Vétu d'une chemise à carreau rouge, blanc et noir, t'a préfèrait parmis toutes les chemises à carreaux que tu as. Tu rejoins le bureau de ton père, il t'a convoqué pour parler de tout et de rien. Cela fait un petit moment que tu n'as pas pris la peine d'aller voir toute la fratrie. Les Lee ont adopté beaucoup d'enfants et il t'arrive de préfèrer les regards de tes soeurs. Celle qui se demande pourquoi un homme tel que toi, évite de tomber amoureux. Comment leurs expliquer que tu vis une pseudo relation avec une demoiselle en ligne. Elle te prendrait pour un fou. Ton père te demande donc de faire un effort et de faire un coucou à ta mère un de ses jours. Si un dimanche après la messe ça serait encore plus formidable. Évidemment, tu es piègé, tu ne peux pas refusé, qu'aurais-tu de mieux à faire puisque tu n'as pas de petite amie. C'est avec un sourire de haine que tu sors du bureau. Il a dit après l'église, mais tu sais que tu devras y assister. Tu le connais depuis le temps. Quand tu sors enfin, tu entends une voix d'une femme dire ton nom. Si ce n'est pas ta mère ou tes soeurs, c'est très inhabituel. C'est ses bottes, mais surtout sa valisette que tu remarques en premier. Ce n'est pas une fille du coin. Comment une fille qui n'est pas de Pole North peu te connaitre. C'est complètement impossible, tu n'as jamais quitté cette ville. Mais surtout les femmes ne te connaissent pas. À moins que ça soit une amie de la famille. Puis tu te concentres sur cette voix et soudain un "Noela" t'échappe. Elle se tourne vers toi. Tu es sous le choc, que fait-elle ici ? Pourquoi as-t-elle quitté Houston? Comment vas-t-elle réagir quand elle va remarquer que tu n'es pas le beau gosse que tu prétends être depuis plus d'un mois. Tu sens déjà la claque ou le coup de pied arriver. Tu l'aurais bien mérité. Mais tu t'es si vite attaché à elle, tu ne souhaitais pas la perdre.

Euh... C'est toi ?
 @Isaac Lee-Hale

Avant de poser le pied sur le sol de North Pole, tu pensais que les endroits où il faisait aussi froid n’existaient que dans les films. Pourtant, tu avais regardé la météo avant de faire ta valise et tu avais cru que Google avait perdu la tête et mis un moins devant des nombres à deux chiffres mais non. Maintenant que tu étais là, tu voulais bien croire qu’il fait moins de 10 degrés et que ta tenue n’est pas du tout adaptée. Le regard des ouvriers de l’usine aussi te le confirme. Tu serais incapable de dire si il te regarde avec un air moqueur ou un air séducteur, la barrière semble assez flou dans le coin, tu n’as pas l’habitude, c’est frustrant mais tu t’en fiche. C’est une petite ville de toute manière alors tu te dis qu’une fois avec Isaac tout ira mieux. Quoiqu’il en soit, il semble surpris que tu recherches le jeune homme mais tu ne peux pas leurs reprocher, toi-même tu ne comprends pas pourquoi tu es ici. Isaac t’a dit qu’il travaillait dans l’entreprise familiale mais tu étais loin d’avoir compris que c’était une usine de sirop d’érable. Soit, ça reste un détail et tu t’en fiches pas mal, il semble tellement te coller à la peau. Soudain, l’un des hommes te dit qu’il arrive justement et tu sens ton rythme cardiaque s’accélérer, tu n’oses pas te retourner, c’est assez étrange. Puis tu reconnais ton prénom, tu reconnais surtout sa voix, ce grain si particulier à qui tu parlais durant des heures. Cette voix qui te conduit à un homme alors tu te tournes vers lui avec ton plus beau sourire … Mais pas celui que tu pensais. Quand ton regard croise le sien, tu n’es pas certaine de tout comprendre à ce que tu es en train de vivre. Est-ce que c’était une mauvaise blague ? Ou est-ce que c’était ton impatience qui te jouait des tours ? Après tout, une voix dans un téléphone peut-être différente en réalité, non ? Et tout comme tu as parlé d’Isaac à Sofia, il en a peut-être parlé à un ami. Tu t’éloignes alors du groupe d’ouvriers en les remerciant pour rejoindre le jeune rouquin. « euh.. Salut. » Tu étais un peu perdue et tu espérais autant que tu craignais avoir rapidement une réponse.

Tu as les écarquillé devant la jeune femme aussi bien pour sa venue à North Pole que par sa beauté. Elle n'avait pas eu besoin comme toi de se cacher devant un visage qui n'est pas la tien. Elle est belle et remplit de charme, tu n'as qu'une envie fuir. Mais son prénom s'est échappé de ta bouche comme-ci tout cela devenait complètement impossible à contenir. Si elle s'était retourner au son de ta voix, elle ne l'avait pas reconnus, pas comme tu venais de le faire une minute avant. Tu te dis que c'est le moment de fuir, la main encore sur la deuxième porte battante, tu es près à rentrer en premier. Quand soudain un collègue à toi sort de l'autre porte, te tape sur l'épaule en disant. "A demain Isaac" Te voilà cramer. Tu fais une grimace surtout le doux visage de Noela se décomposer. "Ce n'est pas ce que tu crois!" Phrase de looser, évidemment c'est ce qu'elle croit ! Évidemment que tu lui as menti! Evidemment, tu lui as caché ton visage, mais cela te semblait si .. étrangement normal. Elle ne t'aurait jamais parlé, si tu lui avais présenté ton visage, elle ne t'aurait jamais parlé si elle savait que ... tu manquais autant de confiance en toi. Tu aurais dû croire ton horoscope ce matin quand il t'a parlé d'une rencontre qui allait bousculer ta vie. Pourtant, la deuxième partie parlée de ta beauté au féminin, tu avais bien compris que parlait d'un autre gémeaux. "Tu ne veux pas que je t'accompagne en ville, tu as l'air d'avoir froid ?" À croire qu'a Houston, la météo ne fonctionne pas. North Pole comme son nom l'indique est dans le nord et en général, il fait froid. De plus, tu lui avais dit qu'il faisait toujours froid et neigé par ici. Mais elle ne t'a pas pris au sérieux contrairement à ton invitation, d'ailleurs, tu n'as pas le souvenir de l'avoir invité. Tu essaies de t'approcher d'elle, mais elle recule, elle semble effrayé. Tu n'as aucune astuce pour la mettre à l'aise. Tu peux comprendre, tu as trahi sa confiance.

Euh... C'est toi ?
 @Isaac Lee-Hale

Tu ne savais pas vraiment où tu devais aller pour retrouver Isaac, tu ne savais pas non plus ce qu'il faisait à l'usine de sirop d'érable mais tu étais persuadé que tout allait devenir évident quand vos regards allaient se croiser. Grave erreur, alors que tu penses avoir trouver quelqu'un pour te guider jusqu'à lui, tu réalises que ce quelqu'un c'est lui. Tu réalises qu'une fois de plus on t'a prise pour une idiote. Qu'une fois de plus, on t'a manipulé et pourtant cette fois, tu avais été prudente. Cette fois, tu t'étais donné du temps avant de le rencontrer.  du temps pour être sur de toi avant de te livrer à lui. Avant d'en tomber amoureuse. Et tu voulais tellement y croire que tu avais parcouru des centaines de kilomètres en utilisant les smiles que tu cumulais depuis des années pour Paris. Clairement, si ton visage se décomposait. Ton coeur lui se brisait. « Me voilà rassurer, je pensais que tu m'avais prise pour une conne, menti et trahi. » Ta phrase est ironique, ton ton est dur mais tu ne le contrôles pas. Tu as mal, tu te sens stupide et trahi. Tu es en colère, Noela, ce sentiment se lit sur ton visage malgré le froid que tu ressens. Froid que tu ne saurais relié à la température ou à l'état de faiblesse que tu ressens. « Non. Je ne veux rien de toi. » Il s'approche et naturellement, tu as un mouvement de recul. Tu t'étais promise de ne plus te faire avoir, d'ailleurs tu avais prévu de désactivé son profil quand tu avais vu sa citation du petit prince qui t'avait insisté à lui écrire. Aujourd'hui, tu trouvais tout cela ridicule, tu te trouvais tellement naïve et tu ne comprenais pas. Pourquoi il t'avait plus ou moins proposer de venir ? Pourquoi il partageait ta peine de voir autant de kilomètres entre vous si tout cela n'était qu'une ruse. Une bonne vieille manipulation ? « Tu sais quoi ? On a qu'à faire comme si tout cela n'était qu'un rêve, retourne dans ton usine et oublie-moi. » Tu tournes ensuite les talons d'un pas décidé. Tu ne penses qu'à fuir, trouver une chambre où dormir, manger une tonne de chocolat en pleurant devant Netflix et rentrer chez toi. Sauf que les talons et la neige ne font pas bon ménage et tu n'as besoin que de deux pas pour finir les fesses contre le sol.

Ces mots résonne en toi comme un écho dans une montagne. Tu ne saurais traduire la profondeur de tes sentiments. Tu es touché, elle a fait tous ses kilomètres pour te rencontrer. Triste de l'avoir trahi et déçus ... de ne pas avoir réussi à t'assumer, pas réussis à lui montrer le véritable toi. Elle est sarcastique et tu restes statique, que pourrais-tu répondre à cela. Que tu es désolé ? Mais ce n'est pas suffisant, tu baisses simplement la tête. Regardant l'état de tes bottes et de la boue qui recouvre le haut de tes orteils. Tu avais fini par lui proposer au moins de la ramener, mais évidemment, elle ne veut rien de toi. "Je peux comprendre." Un sourire qui n'en est pas vraiment un, c'est plus compatissant même-si tu ne peux dire comprendre ce qu'elle peut ressentir. Tu n'aurais jamais fait ça, tu n'aurais jamais pris la peine de traverser le pays pour une femme, c'est peut-être pour ça que tu es encore célibataire. "Je n'ai pas envie de t'oublier..." Même si tu n'as pas toujours montré ton visage, tu as toujours été honnête en parole, tu as toujours parlé avec ton coeur, car tu es ainsi, Isaac, tu es sincère, mais mal dans ta peau. Elle était sur le point de tomber quand tu l'as rattrape pour qu'elle ne se fasse pas mal. Enfin pas davantage, car elle a tout de même le postérieur dans la neige. Tu l'aides à la relever. "Je t'emmène au centre ville, ce n'est pas négociable, tu pourras m'insulter sur le chemin si ça peu te donner envie. Si je te laisse comme ça je serais responsable de t'avoir fait traverser le pays et ta pneumonie. Il ne faut pas rigoler avec l'humidité." Car contrairement à ce que l'on pense ce n'est pas le froid qui rend malade. Elle finit par accepter, tu lui tiens la porte pendant qu'elle s'installe sur la place passager de ton pick-up, installant la valisette sur les sièges arrières. "Je n'y crois pas que tu sois venu ... Qui est assez fou pour faire le chemin?" Tu te rends compte que tu es maladroit et tu finis par répondre. "Je n'avais pas envie de te mentir ... c'est juste ... que .... tu ne serais jamais venu si tu aurais su qui j'étais, qui j'ai pu être." Tu es sincère Isaac, tu es un homme vraiment mal dans sa peau.

Euh... C'est toi ?
 @Isaac Lee-Hale

Ses mots, tu les entends mais tu décides de ne pas y répondre. Peut-être parce que tu ne les comprends pas ? Ou alors parce que tu as déjà bien trop mal pour tenter de les comprendre. Tu l'ignores mais tu préfères ne pas répondre. Tu préfères te taire plutôt que de laisser une chance à ta peine de se mêler à ta tristesse pour former un duo explosif où des mots que tu regrettes pourrais sortir de ta bouche. Parce que tu es comme ça, Noela. Tu es une jeune femme adorable mais quand on se joue de toi, c'est ta partie démoniaque qui prend le dessus. Tu repenses à tes années de lycées, à ses quatre années de souffrir et à la douleur que tu ressentais chaque jour quand tu voyais les autres se jouer de toi. Tu ne veux plus te sentir aussi faible et pourtant à cet instant, tu frôles ce sentiment mais Isaac, tu l'aimes. Enfin l'homme de l'autre côté de l'écran et juste pour cela, tu préfères choisir la fuite à l'affrontement. Fuite de courte durée. Il tente de te rattraper et réussi presque, sans t'en rendre compte, tu t'accroches à l'aide qu'il te tend pour te relever et tout en tapant sur ta jupe pour faire tomber la neige, tu écoutes ses mots. « D'accord. » Est-ce que tu as vraiment le choix ? Tu es seule, au milieu de la nuit devant une usine franchement étrange, dans une ville qui l'est tout autant. Tu le suis, fuyant son regard jusqu'à un vieux pick-up qui te voles un léger sourire. Il t'en avait parlé de ce pick-up qui lui jouait parfois des tours, ou alors ce n'était qu'une histoire ? Un mensonge ? Comment savoir ? Ton regard est vers l'extérieur, tu veux à tout prix fuir le moindre contact avec lui et puis ses mots te touchent et tu te tournes vers lui. « Quelqu'un t'a forcé à le faire ? Quelqu'un t'a demander de me mentir ? » Tu laisses échapper un soupire avant de reprendre. « On s'en fiche, je pensais qu'on se connaissaient, je pensais que .. Je suis une idiote, ce n'est pas plus compliqué que ça. Inutile de débattre sur le sujet.»

Elle avait fini par accepter certainement plus par manque d'option que de bons vouloir. Mais au final le résultat est le même. Elle est là, à côté de toi dans ton pick-up et cela tu ne l'avais pas prévu. Ce tacot que tu as depuis de nombreuses années. Ce bolide que tu as eu la chance de te payer avec tes premiers petits boulots. Alors, certes il faut taper sur le tableau de bord pour que le chauffage puisse fonctionner, mais c'est ton bébé et tu n'arrives pas à t'en séparer. Elle ne tenait pas à te parler et d'une certaine façon c'était peut-être ce qu'il y a de mieux. Puis elle finit par te poser de multiples raisons. "Quelqu'un ? ... Non , je pense même que si j'en avais parlé à quelqu'un, ont m'aurait dit de m'assumer et de me montrer tel que je suis ... bla bla". Il n'avait pas tort, tu avais fini par construire un lien avec une demoiselle complètement inconnus. Basé sur un mensonge, basé sur une photo qu'il n'est pas la tienne. "Je pense que tu me connais bien mieux que moi-même. Ce n'était pas mes photos , mais s'était mes mots, mes phrases ... alors, tu peux ne pas me croire ... ce serait normal, mais je t'assure que j'ai toujours sincère, dans mes paroles... " La neige commence à tomber, heureusement ton pick-up a de bons pneus et de bons phares. La ville est encore dans quelques kilomètres et tu es très gêné. Tu finis par reprendre la parole, c'est le moment ou jamais. Si elle quitte la ville ainsi tu l'auras perdus. Tu auras perdu toutes tes chances de vivre une belle histoire d'amour, mais surtout cette petite amitié qui s'était construite avec le temps. "Si tu es venu pour un physique, alors je t'ai fait perdre ton temps et je vais te rembourser ton trajet. Si c'est plus que ça .... c'est moi." Tu n'avais rien de mieux à dire, rien de plus, tout était simplement dit. Elle avait traversé le pays pour une utopie pour un homme qui n'existe pas, mais peut-être qu'elle avait traversé la ville pour toi ? Pour cet homme charmant que tu peux être. Pour cet homme dont le passé l'oblige à mentir, dont le passé le faire encore souffrir. Tu n'es pas un homme comme les autres. Tu as été abandonné à la naissance et en général les femmes de ta vie suivent le même chemins. Mais cette fois, tu peux être sûr que tu es le fautif.

Euh... C'est toi ?
 @Isaac Lee-Hale

Ton coeur est brisé alors que ton esprit se balance entre deux envies, celle de fuir, de tout oublier et celle de comprendre. Comprendre pourquoi il t'a fait cela, comprendre pourquoi ce garçon qui avait su voler un bout de ton coeur ne l'avait fait que par jeu ? Dans ton esprit, ce genre comportement voulait dire beaucoup de choses. On ne peut pas dire qu'en soit, tu sois surprise parce que ce n'est pas la première fois qu'un garçon te fait le coup. Dire qu'on ressemble à un dieu alors qu'on est un vieux pervers de soixante ans, tu le soupçonnes mais en général, ce genre d'hommes ne sous entend pas l'envie d'une rencontre. ll ne parle s'ouvre pas sur des choses personnelles, ne parle pas de sa ville ou de comment le trouver. Alors que Isaac, il t'avait parlé de tout cela. Durant vos nuits d'insomnies au téléphone, durant vos échanges dans vos messages, il s'était livré, tu en avais fait autant et aujourd'hui, tu avais le sentiment que tout cela s'était évaporer dans l'air.  « Comment je pourrais te croire ? Je me suis ouverte à toi, Isaac, je t'ai laissé voir en moi des choses que peu de monde peuvent se vanter de savoir. Des choses dont j'avais terriblement honte. Et .. pendant tout ce temps, tu me mentais. Pendant, tout ce temps, tu jouais avec moi comme tu devais probablement le faire avec des dizaines d'autres femmes. » Tu te sentais trahie, No. Tu pensais retrouver quelqu'un qui était devenu comme un meilleur ami et tu te retrouvais perdue, face à un inconnu. Doutant de chaque mot que vous avez pu échanger, douter de toutes les vérités, doutant même de toi. De ta capacité à avoir un jugement juste. « Arrête la voiture. » Il ne semble pas de croire alors tu hausses le ton. « Arrête cette putain de voiture Isaac ! » Est-ce qu'il te connais assez pour lire la blessure derrière la colère ? Une nouvelle blessure, qu'il vient de provoquer probablement par maladresse mais tu étai déjà faible, alors elle fait mal, très mal. D'ailleurs, tu ne saurais pas surprise si tu croisais un miroir qui indiquait une larme tentant de te fuir. « Si tu penses vraiment que je suis ce genre de personnes alors tu me connais vraiment pas. Et je préfère continuer toute seule, on vient de passer devant un bar, je vais me débrouiller et dans cinq minutes, tu pourras prendre ta vie et moi la mienne. »