Il est rare qu'il agisse ainsi Id. Non pas qu'il n'a pas le coeur sur la main, bien au contraire, il aime aider son prochain. Mais il fait tout son possible pour garder une certaine distance entre ses lettres et lui. Il lui arrive de tomber sur des lettres de pauvres enfants, il aimerait pouvoir les aider. Quand certain demande au père noël une meilleure santé pour un proche ou un peu d'argent ou même un peu de chauffage pour ne plus avoir froid aux mains. Ce genre de discours pourrait faire fondre un coeur de pierre. Mais malheureusement on ne peut pas sauver tout le monde et encore moins Id. Il n'est que l'écrivain du père noël, il n'a pas un rôle assez important dans ce monde. D'ailleurs, il n'était pas partis dans cette optique. S'il était au chalet s'était pour manger une bonne raclette devant un feu de cheminé. Il ne pensait pas croiser le célèbre auteur au chalet encore moins dans la petite ville de North Pole. Patientant devant le feu de cheminé que la serveuse lui apporte son repas, il ne cesse de fixer l'auteur. Oserait-il lui demander ? S'il le fait pas, il faut qu'il arrête de le regarder comme ça , il va passer pour un fou. Il tente de se lever, mais comment lui demander cela. Il hésite et il finit par avaler d'une traite son verre de whisky à la crème. Après avoir pris un peu de force, Id se lève et d'un pas décidé, il s'approche de Monsieur Wheeler. "Excusez-moi, vous êtes bien Diego Wheeler ?" Il le regarde comme un fan de plus. Il sent dans son regard qu'il n'a pas envie d'être dérangé. Évidemment, Id se sent soudain dénué de courage. Il continue. "Je m'appelle Idhunn et je travaille pour la rubrique du père noël. En gros, je réponds aux lettres que les enfants envoient au père noël." Encore une fois le regard du jeune homme est quelque peu condescendent, alors tu profites du silence pour continuer à parler. "En gros, il y a une fille prénommé de Mia qui a demandé au père noël votre livre, si j'ai bien compris et elle rêverait que vous puissiez le dédicacer." L'homme n'est pas bavard et Id commence à se sentir en trop. Le regard fuyant, il se dit que ce fut peut-être pas une bonne idée. "Je ne voulais pas vous déranger, désolé , si ma preéscence vous dérange."

@Diego Wheeler

Assis près d’une cheminée, Diego attendait qu’on lui apporte le verre qu’il avait commandé. Il n’était pas en ville depuis bien longtemps et pourtant l’écrivain y avait déjà ses petites habitudes. Et ce chalet en faisait partie. Décor parfait d’un film de Noël, allant jusqu’à la serveuse probablement propriétaire avec un tablier bien kitsch. En apparence, c’est tout ce qu’il déteste et pourtant, dans cette réalité, il apprécie l’harmonie du lieu et le sentiment de plaisance qui l’entoure. Enfin plus ou moins, parce qu’il sent un regard sur lui. A Chicago, il n’aurait même pas prêté attention à ce détail. A vrai dire, il n’aurait probablement même pas senti ce regard posé sur lui, il connait la sensation par cœur et il sait qu’il vaut mieux ne pas avoir la curiosité de savoir qui le regarde. Il l’a appris à ses dépens, perdant une soirée de paix avec une fan, jolie certes mais un peu trop farfelus pour l’écrivain. Soudain le regard insistant se fait accompagner d’une voix et il y découvre un homme. Cela le surprend. Déjà parce que dans cette ville, il a le sentiment d’être dans un trou noir où personne ne connait son bouquin mais en plus de cela, c’est un homme. Pas vraiment sa cible, sur aucun terrain mais soit, il écoute ce que l’homme a à lui dire acquiesçant simplement de la tête à l’entente de son nom. L’écrivain se sent sot, il ne parvient pas tout de suite à comprendre où veut en venir son interlocuteur et surtout pourquoi il lui parle de son métier qui n’a pas un grand intérêt. Enfin, il est admirable, mais Diego, les gamins ce n’est pas son truc. Ils détestent les idiots et encore plus ceux qui posent trop de questions, vraiment pas fait pour les gosses… « Non, non, vous ne me dérangez pas. C’est juste inhabituel. » L’écrivain laisse paraitre un petit sourire. « Assieds-toi, je serais curieux d’en savoir plus sur cette gamine » Diego, il aime pas les gamins mais pourtant il en a été un. Un gamin qui a souffert, un gamin qui en a baver alors l’air de rien, ça le touche les histoires des gamins.

@Idhunn Frigg