La nuit tombe de plus en plus tôt sur les rues de North Pole. Il est vrai qu'il fait souvent sombre, mais surtout durant la période hivernal. Les animaux sont déjà en hibernation, mais c'est la période favorite de Idhunn. Il cache une grande part d'obscurité malgré lui. Il se promène dans les rues qui commencent à sentir bon les fêtes de noël. Plus que les autres mois de l'année, ce qui est pour les touristes bien compliqués. Mais North Pole à toujours ce petit goût de fête de fin d'année, personne ne saurait l'expliquer. Idhunn porte un long manteau, un manteau noir avec une écharpe et un bonnet vert foncé. La couleur qui lui semblait proche de celui du sapin, mais c'est surtout sa colocataire qu'il lui a choisi. Le problème n'est pas le manque de goût d'Idhunn, il a des goûts plutôt correcte, mais il n'aime pas spécialement le shooping. Puis il sait pertinemment que son amie de toujours Krissy finira par lui choisir un assortiment qui fera l'affaire. Il lui avait donné rendez-vous dans un bar au centre de la ville. Ils auraient pu se donner rendez-vous chez eux, mais il avait envie d'une soirée un peu différente. Et puis il avait vraiment envie d'un verre de whisky, chose qu'il s'interdit de faire à la maison. Malgré son amour pour cette boisson, elle ne lui apporte le plus souvent que des problèmes. La chaleur qui s'infiltre dans tes poumons quand il ouvre la porte est presque étouffante. Il lui faut quelques secondes pour enlever toutes ses couches en trop. Des couches de vêtements qui sont désormais superflues. Le bar est toujours remplie et il remarque de nouveaux visages. Evidemment, les fêtes approchent et le nombre de touriste aussi. Le bar à ce petit côté vintage, les poutres sont apparentes et sur les murs de vieilles photos. Parmi celle exposée, il y a celle de Monsieur Frigg et ses amis à l'époque, mais aussi la sienne avec Krissy lors d'une de vos soirées un peu trop alcoolisé. Le bar est parfaitement situé et de ce fait, il est bien trop souvent fréquentait. Il entend le barman lui demander s'il prend la même chose que d'habitude et pour simple réponse Id lui lance un clin d'oeil. Il s'approche de sa table, celle qui prends depuis de nombreuses années à présent. La chaise connait son postérieur mieux que son canapé. Il regarde son téléphone en attendant l'arrivés de son amie qui doit certainement ranger ses patins à l'heure qu'il est. Son verre arrive, il le commence doucement puis soudain une voix le sort des réseaux sociaux. La voilà Krissy vétue d'un long manteau beige qui ne semble pas mourir de chaud, contrairement à toi. "Tu en as mis du temps!" S'amuse-t-il à dire la jeune femme pour la mettre mal à l'aise. "J'ai du commencer à boire sans toi, je mourrais de soif!"

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   @Idhunn Frigg

L’hiver est là, il s’invite doucement dans vos vies, trop doucement que tu puisses t’en rendre compte et le soleil aujourd’hui avait joué les traitres. Présent, il avait attiré de nombreuses personnes aujourd’hui. La plupart était des habitués qui aiment venir passer du temps ici. Il faut dire que le cadre est magnifique et qu’il règne toujours un esprit féerique ici –tu dois également remercier la reine des neiges qui a provoqué une véritable passion pour la glace chez les enfants-. D’autres personnes ne sont que des touristes curieux de tester le lac gelé, effrayé parfois de le voir cédé malgré ses années de glaçons. Il faut dire que c’est un endroit incontournable en ville, comme beaucoup de lieux d’ailleurs. C’est l’avantage des petites villes, chaque lieu est rattaché à un lot de souvenirs, à un moment précis dans la vie des habitants de North Pole alors chaque lieu est irremplaçable. Et c’est ce lien entre la ville et ses habitants qui attirent souvent les touristes, même si il y a également son nom et toute l’attraction autour de Noël qui rend cette période magique. Ta période préféré, comme beaucoup d’habitants d’ailleurs. L’heure te files entre les doigts aujourd’hui et tu commences déjà à te rafraichir quand tu regardes ta montre. Tu vas être en retard, c’est inévitable quand tu regardes la pagaille autour de toi. Et tu souris, en imaginant déjà Idhunn en train de soupirer sur ton 8/14 retard. Pourtant, il y a l’habitude. Si adolescente, tu étais signe de rigueur et de ponctualité, les choses avaient bien changés depuis ton retour en ville, tu avais bien changé depuis ton retour en ville. Tu décides de faire le tour de la patinoire avant que la nuit ne te rejoigne pour y ramasser les divers gants et autres bonnets oubliés par tes clients avant de donner un coup de nettoyage et de ranger les derniers patins. Une fois le travail terminé, tu enfiles ton long manteau beige et ton bonnet en laine pour rejoindre la ville à pieds. Tu admires la ville et ses lumières qui te guident jusqu’à un bar que tu connais trop bien. Tu pousses la porte et ressens instantanément la chaleur des lieux qui te réchauffes avant de voir ton ami, à votre table habituelle. Retirant ton bonnet, tu salues le barman et tu rejoins Idhunn. « Je crois que c’est la pire excuse que tu es pu me dire. » Tu riais légèrement avant de faire signe au barman de t’apporter un verre, la même chose, toujours. Tu t’installes ensuite en face de ton ami. « Où est passé ta galanterie ? »

Il devrait être habitué, Id, son amie n'est pas vraiment ponctuelle. Elle est même incapable d'être à l'heure, mais il n'anticipe jamais. Il devrait le savoir, ne pas lui donner la bonne heure, mais il ne le fait pas et au final, il a fini par s'y habituer. Si au début, il faisait tout pour être ponctuel, il fait désormais de moins en moins d'efforts. Chassez le naturel et il revient au galop. Il arrive toujours à l'heure où même en avance. Boire un verre, c'est cela dont l'homme avait envie et besoin. Il boit trop, Id. Beaucoup plus que la moyenne. Il essaie de se maîtriser en ce forçant de boire seulement quand il est de sorti, mais ce soir, l'envie est réellement là. "Je ne te demande pas d'excuse pour ton nouveau retard et faire comme ci tout cela était normal, n'arrange rien. Il faut peut-être te le dire, mais croire que le retard est normal, ne le rendra pas normal." Il peut toujours parler, il sait que la demoiselle en changera pas pour autant. Pourtant, elle n'a pas toujours été ainsi. Mais cela remonte à si longtemps que ça lui donne l'impression qu'il parle d'une autre personne. C'est Krissy qui continue d'attaquer ce moquant de ton manque de galanterie. "Pourquoi faire ... je te signale que l'on vit ensemble, je connais des choses de toi qui pourraient dégoûter les hommes de l'assemblée. Puis .. tu es bien capable de te tenir la chaise toute seule. Tu es une grande fille." Chien et chat .. c'est ce qui pourrait le mieux décrire votre relation. La commande de Krissy finit par arriver. Fidèle à elle-même depuis la nuit des temps. "C'est la foule ! J'imagine que la patinoire est remplie de touriste?" Il a cette chance, Id. Même durant les fêtes de Noël, il est en paix. Si on oublie ce nombre assommant de lettre qui attendent une réponse. Il a un rôle important, Id, il rens heureux des enfants partout dans le monde anglo-saxons. "Tu te souviens de cette photo ?" Ils sont plusieurs derrière l'objectif, il y a Id, son ex-femme, des amis à eux, mais surtout Krissy. Une soirée dont la jeune femme ne doit pas avoir beaucoup de souvenir. "Tu étais encore drôle à l'époque !" C'est déloyale de sa part de parler de cette fameuse soirée. D'ailleurs le propriétaire vous avez même dit qu'il n'oserait pas mettre cette photo et pourtant, elle est toujours là. Au même endroit depuis plus de quinze ans. Vous étiez encore fou d'amour l'un pour l'autre ton ex à toi. Votre fils était gardé par sa mère et vous aviez pu sortir comme quand vous étiez jeune. Il était rare de pouvoir faire une sortie avec vous deux quand Ivar est arrivé. C'est certainement une cause de votre divorce. "J'ignore si on en as déjà parlé, mais tu fais quoi pour les fêtes ?" Cette question était une torture quand Ivar n'était qu'un enfant. Est-ce son noël ? Faudrait-il commander de la bonne nourriture, ou est-ce qu'il passera noël devant un film et les restes de chinois.

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   @Idhunn Frigg

Tu retires ton manteau pour le déposer sur le porte manteau proche de votre table. Ce bar, c’est un peu comme chez toi, tu n’as aucun scrupule à y déposer tes affaires et l’idée d’un vol ne te traverse même pas l’esprit. Passant ta main rapidement dans tes cheveux, tu t’installes en face du beau brun. « Oula, grincheux est de sortie ce soir ? » Tu le taquinais, tu sais que tes retards l’agacent et tu le comprends parfaitement. Ironie de la vie, tu es impatiente. Mais tu sais aussi qu’il ne t’en tiendra pas rigueur, vous êtes comme ça. Deux enfants qui ont parfois oubliés de grandir. « Mauvaise langue ! » Tu lui donnes un léger coup que tu estimes ne pas être voler. « Comme si, tu avais de quoi de plaindre de ta super coloc, Monsieur l’allergique de la panière à chaussettes ! » A vrai dire, tu ne sais pas vraiment ce que tu vaux dans ce rôle de colocataire parce qu’avant lui, tu n’as jamais eu de coloc. Tu as toujours vécu avec tes parents ou dans des chambres d’hôtels, c’est assez frustrant quand on y pense mais c’était ton quotidien, une vie de folie par moment, une autre vie. Pourtant tu as l’impression de bien t’en sortir en maitresse de maison, si on oublie les deux ou trois ratés en cuisine.. Ton verre arrive, un simple whisky coca que tu bois depuis des années maintenant et que le barman sait faire à la perfection. « Tu n’imagines pas, puis les gens sont pressés je trouve, il laisse une de ses pagailles » Pagaille que tu ranges, évidemment. Et pagaille qui te sers d’excuse pour ne pas aller sur la glace : pas de temps du coup, hein Krissy ? A sa question tu te retournes pour découvrir l’une des pires photos qu’on peut trouver de toi en ville, mais également l’un de tes plus beaux souvenirs. « T’es sympa toi ce soir » Tu riais avant de reprendre. « Je suis désolé de te décevoir mais je serais incapable de refaire cette soirée, elle est encore flou » Ca l’avait même été durant plusieurs jours, tu vois encore les remarques de ton coach quand tu avais quitté la ville le lendemain soir. Les pires entrainements de ta vie, les plus difficiles que tu es vécu de toute ta carrière. Enfin, après ceux que tu avais fait à la fin du lycée mais tu ne travaillais pas au même niveau et ton coach était encore ton père alors il était plus tolérant avec toi. « J’ai l’impression que c’était une autre vie » Et ca l’était. Une buvée un gorgée de ton verre, en souvenir de cette époque, de celle que tu étais. Tu étais forte à l’époque Krissy, pleine de rêves et d’ambition. C’était avant. « Je ne sais pas encore, j’hésite entre rester en ville ou partir. » Tu aimes North Pole, surtout durant les fêtes mais c’est ton premier Noël sans ta mère et ça, tu ne sais pas comment tu vas le gérer. Tu ne sais pas si tu es capable de faire Noël dans la maison de ton enfance sans les deux personnes qui rendraient tout cela magique. Alors prendre ta valise pour quelques jours est une idée intéressante, mais tu n’as pas d’obligation donc tu as encore le temps de voir. « Et toi ? Tu le passes avec Ivar cet année ? »

En guise de réponse, il lui fait une grimace, il n'avait rien de bien plus mature à lui dire. Qu'est-ce qu'il aurait pu répondre à sa remarque. Il avait raison, ils le savaient tous les deux. Le plus ironique dans tout ça c'est que la demoiselle est la femme la plus impatiente qu'il peut connaitre et qu'elle ne supporte pas de devoir attendre. Mais, évidemment, quand ce n'est pas elle, les gens peuvent attendre. Quand elle le rejoint à table elle ne peut s'empêcher de répliquer en répondant sur son incapacité a visé correction à la corbeille à linge. "C'est la faute de Lynia est avant elle, celle de ma mère. Tu sais quand on chouchoute trop un homme après il prends les mauvaises habitudes. Et puis tu le fais si bien , je ne veux pas t'enlever tes tâches favorites." Il t'arrive d'imaginer sa tête quand pour la énième fois, elle doit ramasser tes chaussettes posées à côté de la panière. Il ne fait pas exprès, mais il ne prends pas le temps de regarder s'il a bien viser. Quand Id se déshabille pour aller à la douche, il s'imagine toujours sur un terrain de basket. Alors, il y a deux options. La première c'est que la chaussette glisse de l'autre côté du panier et la seconde ... Que la chaussette soit lavé roulé en boule et qu'au final , elle ne soit pas si bien nettoyé que cela. "Ils ne sont pas censés être en vacance et du coup avoir le temps de faire ce genre de choses. Tu as engagé quelqu'un pour les fêtes ?" Le nombre de touristes affluant, il serait donc imprudent pour la jeune femme de tout gérer seul (ou presque). Elle sait qu'elle peut compter sur lui, si besoin est. D'ailleurs, il lui est déjà arrivé de le faire. De remplacer son amie a la vente des billets ou de ranger les patins. Les gens les rendent toujours dans des états qu'il n'oserait pas nommer. Les lacets totalement défait et même avec des tâches de sang. Quand les patins tombent sur des gens qui se pensent patineur artistique professionnelle et qu'au final il glisse plus souvent sur les fesses qu'autre chose. "Le contraire m'aurait bien étonné. Heureusement que cette photo est là pour me rappeler que derrière toutes ces couches de femmes coincés, il y a une femme drôle qui profite de la vie." Évidemment, Id plaisante, il sait que si elle n'était pas là, il devrait vivre seul et il ne l'aurait pas supporté. Il n'a jamais vécu seul, c'est la vérité. Il était chez ses parents, puis il était avec son ex-femme et son fils ensuite il y a eu le divorce. Il a vécu un temps dans un hôtel puis il avait pu compter sur son ami de toujours pour avoir un toit. "C'est à peu près ça ... Nous étions des personnes complètement différentes." Les années passent et les gens changent. Vous avez grandi, vous avez pris de l'âge, les souvenirs restent, mais les années vous à marquer et pas que physiquement. Vous avez pris en maturité, vous avez pris en sagesse par la même occasion. Id n'appuiera pas sur le point qui blesse sur la mort de Madame Hendlow, il sait que la blessure est encore forte et ouverte. Il lui adresse simplement un sourire puis elle lui retourne la question. Lui demandant ce qu'il pourrait faire pour les fêtes et si Ivar sera avec lui. "Bonne question ! J'imagine que le serais une semaine avant avec lui. Avant, il n'avait pas vraiment le choix de fêter noël avec sa mère ou moi, maintenant qu'il est adulte, il fait ses propres choix." Il n'avait pas vu le temps passé. Il lui arrive de se demander où est passé le petit bébé de 2kilo510.

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   @Idhunn Frigg

« Je te déteste, tu le sais ça ? » Tu lui souriais, c’était faux et ça il le savait très bien. Id, tu le connais depuis tellement longtemps, il a toujours été comme un frère pour toi. Alors tu ne peux pas le haïr. Enfin, tu aimes croire que vos taquineries sont incapable d’aller au point de vous faire du mal. Tu lui parle ensuite de ton travail, un travail qui te tient à cœur, qui te permet de rester proche de la glace sans pour autant y être totalement. Ton sentiment envers elle est étrange. Un peu comme celui qu’on peut avoir avec l’alcool après une soirée trop arrosé. La glace te laisses un goût amer mais tu l’as aimé durant tellement d’années, elle t’a tellement fait rêver que tu ne veux pas croire que c’est la fin de votre histoire. D’ailleurs, ça ne l’est pas, c’est juste une nouvelle histoire que tu dois apprendre à vivre. « Normalement oui, mais je crois que l’excitation des enfants dépassent les bons sentiments des parents. Un gamin, ça parle tellement » Tu riais légèrement, une partie de toi espérait vivre cela un jour. Avoir un enfant trop impatient de tout faire, de tout vivre. Un enfant heureux. Mais bon, il fallait être réaliste, tu étais loin de ce projet et ton âge qui défile n’aide en rien. « Mindy doit m’aider durant les vacances de Noël et le week-end de décembre mais je me tate à prendre quelqu’un de plus permanent.. » Mindy, c’est la fille d’un des ouvriers de l’usine de sirop d’érable. Une demoiselle avec des étoiles plein les yeux et des centaines de rêves. Elle t’a déjà aider quelques fois, cela lui fait un peu d’argent et ça te soulage. « J’hésite à donner des cours de patinage, aux enfants bien évidemment. Cela fait plusieurs fois que les gens m’en parle et je me dis que ça peut-être un bon moyen de me réconcilier avec la glace en douceur. Tu en penses quoi ? » Est-ce qu’il sait que tu ne patines plus ? Probablement, même si tu n’as jamais osé lui dire. Vous avez grandi ensemble, il t’a vu bondir sur tes patins à chaque occasion. Chose que tu ne fais plus depuis plus d’un an maintenant. « Je reste bien moins coincé que toi, je te signale » Surtout durant cette soirée de débauche qui avait été une véritable parenthèse dans ta vie de sportive. Une autre vie, pour chacun d’entre vous-même si ce n’était pas sur les mêmes registre. En parlant de souvenir, ce sont les projets de Noël qui s’invite à la fête. Fête, il fallait le dire rapidement. Tu ne savais pas trop si tu allais avoir la tête à la fête, surtout en restant dans la maison de tes parents. Heureusement pour toi, tu avais encore le temps de voir. « Arrête de dire que c’est un adulte, je me sens encore plus vieille. » Tu riais légèrement mais c’était la vérité. Ivan, tu l’avais vu bébé puis enfant, bref, tu l’avais vu grandir et le savoir adulte maintenant te donner un sacré coup de vieux. « Au pire, on prend un chat, un plaid, une boite de nouille et c’est réglé .. Enfin avec quelques bouteilles aussi »

C'est avec le sourire de grinch qu'il lui répond. C'est la véritable amitié, se moquer gentiment, se taquiner dans jamais prendre la mouche. Id ne s'inquiète pas de la sincérité des sentiments de la demoiselle. Il sait qu'elle ne peut pas le détester et d'ailleurs, il ne pourrait pas le faire. Ils sont amis d'aussi loin qu'ils peuvent se souvenir et sans elle, il aurait certainement dû aller dormir à l'hôtel après le divorce. Certes, il aurait pu continuer la colocation. Après tout cela faisait déjà presque deux ans qu'il avait abandonné son lit contre le sofa, mais il ne pouvait plus tenir ne serait-ce qu'une nuit de plus. Que ce soit pour lui, pour son ex-femme, mais surtout, pour son fils. Ivar qui a trop longtemps souffert des disputes de ses parents. De la haine qu'ils pouvaient ressentir l'un pour l'autre. "N'emploie pas un terme que tu ne peux pas utiliser." En lui faisant un clin d'oeil. Cette petite phrase le fait sourire et le replonge dans les années où Ivar n'était qu'un petit garçon. Ce petit bonhomme parlant plus vite que son nombre. Ce petit bout de lui qui posée plus de questions que la police et évidemment, il devait toujours avoir des réponses. "Je crois qu'un garçon de quatre parle plus qu'un homme durant toute sa vie." Il pouvait les comprendre ses parents qui veulent faire plaisir à leurs enfants. Ses parents qui parcourent la moitié de la terre espérant se plonger dans les fêtes de noël avant que la magie s'évanouisse. Avant de tomber dans ce monde sans magie quand la vérité sur le père noël arrive. "Tu aurais certainement moins à courir, après je peux t'aider aussi .. après dix-huit heures, je suis libre. Il ne faut pas que je me laisse emporté comme les années précédentes, je dois pouvoir mettre le hola." Idhunn est un amoureux du travail. Durant les fêtes, il ne quitte que rarement son bureau. Il y a des tonnes de lettres qu'il doit répondre. Mais l'avantage aux lettres qui arrivent de plus en plus tôt, c'est qu'il a déjà répondus à pas mal de lettre. Il espère simplement de ne pas avoir de rappel, car les enfants deviennent de plus en plus gourmands. "Ce que j'en pense ?" Il est assez surpris que Krissy lui demande son avis sur ce sujets. Il n'a jamais vu son amie aussi heureuse que sur des patins. Évidemment, il est dans son rôle d'amis de vouloir la voir heureuse en permanence. "Fonce ! Ils ne pourraient pas rêver mieux comme professeur!" Il en sait quelques choses, il a lui même bénéficié des cours de la jeune femme quand ils étaient adolescents. Venant la chercher souvent après ses entraînements, il en as profité pour prendre quelques cours. Evidemment, il n'a pas autant de talent qu'elle, mais il ne se débrouille pas trop mal. Il ne s'est jamais rien cassé et soit, c'est déjà une réussite. "Que moi ? Je ne suis pas coincé ! Compare nos styles de vie ! On dirait que tu es déjà grand-mère!" Une petite attaque gratuite, il est susceptible Idhunn. Il a du mal avec la vieillesse, il a du mal à imaginer la quarantaine arriver ou même de devenir grand-père. "Crois-moi ! Je n'ai pas envie, non plus. Il ne rêve que de quitter North Pole, je ne suis pas prêt. Hier encore, il portait des couches et il réveillait sa mère." Krissy avait un drôle de projet pour noël. Mais cela donna un sourire à Idhunn, il pouvait très bien imaginer la scène. Ils la faisaient très souvent le mardi soir après le travail. "Comme un mardi soir .. on pourrait au moins commander chez Granny's ! Elle fait un excellent lait de poule."

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   @Idhunn Frigg

« C’est une certitude et les petites sont encore pire, mais ils restent adorable » Tu n’as jamais eu beaucoup d’enfants autour de toi. Ivar était l’un des rares que tu avais vu plus ou moins grandir. A vrai dire, tu adorais jouer la tata cool qui passait de temps en temps avec ce genre de cadeaux que les enfants adorent et les parents détestent. Tu te souviens encore parfaitement de la tête d’Id quand le « Père Noel » avait déposé chez toi une peluche en ours plus gros que le petit garçon. « Quitter un travail pour un autre, est-ce que c’est vraiment mettre le hola ? » Tu le taquinais. Id était le genre d’homme qui ne comptait pas ses heures. Le genre d’homme qu’on pouvait facilement retrouver au petit matin endormi dans son bureau. D’ailleurs, c’était arrivé une fois, quand vous étiez au lycée. A la veille d’un examen important. Examen qu’il avait réussi évidemment. Et puis, malgré le côté « dur » de l’homme, tu sais qu’il a un grand cœur et qu’il est bien faible devant les rêves des enfants qui attendent une réponse à leur lettre. Une véritable réponse, pas celle que propose certaines entreprises qui en profite pour glisser à l’intérieur une publicité ou une application. C’était important de nourrir la magie de Noël, la vraie magie. Le père Noël n’a pas de portable voyons ! Tu lui parles de ton idée et tu hoches la tête quand il te demande si tu veux vraiment son avis. Oui, tu veux son avis, tu en a besoin pour te lancer. Avoir l’idée dans un coin de ta tête te permets de la repousser sans cesse. Alors que là, le fait d’en parler, tout devient concret. Tout devient réel. « Tu es sure ? Je.. J’ai peur de ne pas être à la hauteur, je n’ai plus mon niveau, le niveau que les gens d’ici espère. » Tu lui parlais à cœur ouvert, sans filtre ou presque parce qu’il y a aussi ta petite peur à ne pas négliger mais elle, tu n’es pas prête à l’avouer. Même si ID doit déjà la deviner. « Pardon ?! » Tu fais mine d’être choquée par ses paroles. « Je te rappelle que c’est toi qui passe ta journée dans un bureau à jouer les vieux monsieur avant de rentrer à la maison pour t’installer au coin du feu » En vrai, vous êtes deux personnes âgées la plupart du temps puisque le plus souvent, tu rentres aussi pour y retrouver ton plaid. « Il reviendra, crois-moi, quand on grandi ici on comprend vite que la magie n’est qu’ici. Regarde-moi j’étais la première à rêver d’une vie ailleurs et finalement je suis rentrée, aussi souvent que je le pouvais depuis mon départ » Départ qui remonte à tellement d’années, tu finissais à peine le lycée quand tu avais commencé les voyages à travers le pays. Des voyages de plus en plus long. Mais tu n’es pas maman mais tu comprends ce qu’il ressent. Tes parents auraient probablement été plus aptes à l’aider à laisser Ivar quitter la ville mais ils ne sont plus là. Toi, tout ce que tu peux dire pour tenter de le rassurer c’est ton expérience de l’oiseau qui a quitté le nid. Et tu es formelle, aucune ville ne ressemble à ici. Aucune ville n’a jamais été chez toi plus qu’ici. « Le meilleur tu veux dire ! » Pourtant, tu n’étais pas une grande fan de ce breuvage mais celui de Granny’s avait un petit goût différent des autres.